Lundi, j’ai vu quelque chose de magnifique. Qui a à voir avec la mort. Et comme j’en ai marre de cette mort qui traîne ses basques autour de moi, je n’en dirai pas plus. Juste que l’amour rend beau.
Mardi, j’étais dans un train rempli de vieilles racistes et de vieilles à chiens. Elles parlent d’elles-mêmes en disant maman, le chien est gentil avec sa maman. Les unes détestaient les humains, les autres préféraient les chiens. Je me suis demandée combien de personnes âgées étaient toujours inscrites sur les listes électorales et n’allaient pas voter parce qu’elles sont oubliées dans leurs maisons de retraite. Pourcentage d’abstention ?
Mercredi, j’ai pensé à moi. Faut vivre.
Jeudi j’ai dansé au concert des Chinese Men. Malgré l’interdiction de fumer, ça sentait l’herbe et le reggae. J’ai décidé de dépasser la fatigue parce que chaque moment doit être comme le dernier.
Vendredi, j’étais épuisée (forcément). Mais j’ai beaucoup parlé, écouté, regardé. Au début, j’ai trouvé ça bon. Le soir, j’avais juste envie de silence. Parfois ça fait ça, quand on s’étourdit trop (de bruits, de mots, de gens) on aspire à l’isolement. J’ai donc mis dans mes oreilles mes boules quies toutes neuves, constaté une fois de plus qu’elles débordent et qu’elles tombent dans la nuit. Comme avec les oreillettes de mon ipod. Comme avec les boucles d’oreilles que je ne peux pas clipper. Minuscules, ridicules.
Samedi, je ne sais pas encore. Mais ça commence doucement… Le seul moment où le soleil entre dans ma chambre, le café est chaud, me reste 2 clopes et j’ai mal à la gorge (lien de cause à effet évident), la rue est plus calme que cette nuit.
Au milieu de tout ça, j’ai entendu que ben laden était mort (et ça ne m’a pas semblé être une nouvelle importante, ça ne change rien à rien), j’ai su que le foot français ne relevait pas le niveau de mes vieilles racistes, j’ai vaguement aperçu une image de DSK en Porsche, et au fond quand on s’écarte un peu des news, on constate que le monde continue de tourner en rond.