Les questions d’hier (avec dialogue et loose)

Le dialogue d’hier :

–       Pourquoi on se lève certains jours et on s’aime pas, alors que y’a rien qui a changé par rapport à la veille ?
–       C’est une histoire de confiance en soi je pense…
–       Oui, mais qu’est-ce qui fait que je me lève ce matin et j’ai pas confiance en moi ? Je suis exactement la même, il ne s’est rien passé de plus dans la nuit !
–       J’sais pas…
–       À part ce sale rêve que j’ai fait.

La loose d’hier :
Profitant de l’homme et de son camion, je pars chez Ikea. Opération : matelas sans ressort + bibliothèques Billy pour (nombreux, mais nombreux) livres en stock et en carton (héritage paternel en fait) + armoire pour fringues qui cesseront ainsi d’être des éléments décoratifs muraux.
Juste oublié que c’était vendredi après-midi 1er décembre. 2h15 pour faire les 12 km du retour. À l’arrivée, tout est resté dans le camion (ras-le-bol), même les ampoules (ceux qui connaissent L’expérience du désordre se rappelleront peut-être ce petit challenge Ikea effectué en mars 2009. Dans l’épisode 1, il était question d’un défi : aller au magasin jaune et bleu pour acheter uniquement et rien que des ampoules. Dans l’épisode 2, je donnais résultat du défi et astuces pour résister à la force de frappe d’Ikéa) (à croire que je suis marquée niveau ampoules, ai constaté hier soir que j’en avais racheter pour rien puisqu’il ne s’agissait que d’un faux contact) (et puisqu’on est dans les ampoules, vous pouvez toujours aller lire l’histoire merveilleuse de l’ampoule de Livermore, sorte d’indignée avant l’heure).

Donc, hier, 2h15 dans les embouteillages (situation qui me renvoie toujours à ce cours que j’avais en sciences de l’éducation qui s’intitulait : les contre-effets pervers de l’économie. En gros, tu travailles pour gagner de l’argent, ça te prend du temps et t’as besoin d’une voiture pour aller travailler. Si tu calcules ce que te coûte la voiture pour aller travailler, tu constates que tu perds du temps et de l’argent) (je résume mais c’est assez parlant, et ça marche avec plein de trucs).

Bref, tout est resté dans le camion, disais-je. Et vous entrevoyez le programme du week-end.

L’homme en question ne me déteste pas encore (mais il n’a pas commencé le montage des meubles, et je vous rappelle qu’il y a une armoire dans le lot. Les bibliothèques, ça va, j’ai pas peur, j’ai des antécédents en Billy, un homme n’est pas indispensable – ma complice se reconnaîtra – mais l’armoire…), nous verrons bien ce qu’il en est dimanche soir…

(je vous rassure, y’a d’autres plans au programme dont une expo à la base sous-marine dont j’aurais j’espère envie de vous parler ensuite et un dessert-goûter au coin d’une cheminée, ce qui devrait s’accorder parfaitement avec le ciel froid du dehors)

Les questions que j’avais donc en tête hier soir en allant me coucher : mon rêve était-il prémonitoire ? Ai-je eu raison d’acheter cette armoire ? Pourquoi ce soudain désir de meubles pour ranger : besoin d’organisation ? Pulsion de clarté ? M’aimera-t-il encore après ce week-end passé avec l’outil ikéa en main ? L’argent dépensé ici a du sens, non ? Pourquoi mon père avait autant de livres ? Comment font les gens pour supporter les bouchons dans leurs trajets quotidiens ? Le concept ikéa où t’es à la fois « libre et pris en main » n’est-il pas une métaphore de nos sociétés contemporaines ?

Bref.

(tant qu’on est dans les questions, pour un jour de RDV « chroniques du bulot » sur ce blog , vous voyez ça un dimanche ou plutôt un lundi ?)