On dit « La rue » quand on parle du peuple, quand on parle des gens qui vont manifester, quand les citoyens s’expriment dans l’espace public à coups de pancartes et de slogans chantés. Cette rue-là ne dit pas grand chose ces derniers temps…
Pourtant la rue parle, sans faire de bruit tapageur, avec des mots collés sur les façades.
Pourtant on aurait matière à gueuler.
On ne sait pas quoi faire, disions-nous hier soir… On ne sait pas comment exprimer ce qu’on ressent… On ne sait pas comment agir… On ne sait pas pourquoi la colère ne nous pousse pas plus loin… On ne sait pas…
Pour l’instant.
« Les villes sont sédentaires et nomades en même temps, il faut laisser le temps à l’invention, à l’erreur, détourner les trajectoires pour les rendre moins linéaires. Je ne suis pas un militant, mais l’art est un terrain qui permet de tenir son indépendance, de résister. Je ne suis pas pessimiste, mon désir n’est pas épuisé. »
De l’architecte Didier Faustino, lue ici.
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