Donc ce matin, tôt, me voilà dans les Salons de la Mairie, invitée par la directrice de la Librairie La Machine à Lire, pour une rencontre petit-déjeuner « filles et livres ». Installées comme dans un salon au milieu d’une bibliothèque, les discussions se font au fil des hasard, et des amitiés.
Je parle en vrac :
– avec Annelise Roux qui est présente, deux mots échangés avec elle pendant la séance photo de groupe, elle me dira qu’il n’y a pas de petits auteurs, évoquera une histoire de Balzac.
– avec une dame brune qui travaille pour une association humanitaire, et grâce à elle je ne me retrouve pas plantée toute seule, avec mon badge accroché au col. Merci beaucoup Madame… Sybille.
– avec l’attaché de presse du Père Noël (que je connais personnellement, oui, oui)
– avec Stéphanie qui s’occupe de transformer nos blogs en livres (et je vous en reparlerai)
– avec une jeune fille, Marie, qui m’interroge pour Radio CHU (elle a les yeux tout pétillants)
– avec trois dames chics (d’une association créée en 1965 par le Général de Gaulle, Avenir de femmes, me disent-elles) et elles écoutent attentivement ce que je dis sur les pères, sur les femmes de mon âge, sur l’avenir.
– Sandrine D. me fait une bise sur la joue (ici, c’est son site de son travail)
– Sandrine Revel passe par-là, on dirait Lisbeth Sallander avec son treillis et son ordi en bandoulière. J’achète son livre, je ne lui demande pas de dédicace, je lui dis juste que son intervention à La Pecha Kucha reste un beau moment dans ma mémoire.
– Je bois un café, je sors fumer une clope dans la cour de la Mairie.
– La directrice de la Machine à Lire m’encourage et me dit qu’elle a vendu tous les exemplaires de mon livre apportés ce matin.
Au moment de partir, je comprends que l’invitation comprenait le déjeuner du midi. Pourquoi je me sauve, alors que tout ça est plutôt bon, rassurant, bienveillant ?
Peut-être que ça a un rapport avec un certain vide en dessous des pieds que je ressens en ce moment… mais c’est une autre histoire, pour un autre jour.
Pour l’occasion, nous devions écrire un texte de 450 signes sur notre « image de la femme aujourd’hui ». Voici le mien :
Professionnelle : aujourd’hui j’ai rendez-vous avec unE médecinE et ensuite avec unE éditeurE (sans aucun lien de cause à effet)
Indispensable : la main dans la main de l’enfant. Quotidien.
Grammaticale : depuis longtemps, le masculin m’emporte…
Émotive : si vous pouviez voir ce que je vois…
Modeste : je n’aime pas les médailles militaires.
Morpionne : mademoiselle le jour, madame la nuit. Ou le contraire.
Engagée : demain, j’en veux davantage.

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