Ce n’est pas parce qu’un Bulot a les pieds dans l’eau, et la coquille, et parfois la tête (alouette), qu’il supporte convenablement (pas trop le genre hyper adapté-hyper adaptable) les averses, les grains, les tempêtes, bref toutes les catastrophes qui tombent du ciel.
Chez le Bulot, (et là on retrouve un point commun avec le hérisson) (oui), il y a toujours d’abord la tentation de la coquille (notez que le hérisson est mieux armé, un poil agressif avec son look total piques) (alors que la coquille du Bulot, quelle finesse, quelle douceur, quelle beauté dans les courbes, quelle sensualité… et forcément quelle fragilité…).
Donc into the coquille d’abord : contrairement aux supers-héros, il choisit l’option retour en soi, parfois même un peu lâchement il aspire à une retraite où seul au monde et loin de lui, il pourrait oublier un instant (un instant qui dure… Oh oui, ça serait bon) tout ce qui lui arrive.
Là, le Bulot, bien installé dans son for intérieur (et pendant ce temps les gens se disent : oh la la, ça va pas bien machin(e) en ce moment, elle(il) tourne en rond, elle(il) ceci, elle(il) cela, il(elle) me déçoit, il(elle) devrait faire comme ça ou comme çi… qu’est-ce que les gens parlent, pfff…), et bien, dans son fort-coquille intérieur il se remet de ses émotions, de ses erreurs, de ses incidents techniques…
Il se peut que le Bulot pleure quelquefois, mais ça n’est pas une tragédie. La larme du Bulot est discrète, espiègle (elle arrive quand on ne s’y attend pas) et surtout elle se mêle aussi sec (si je puis dire pour une larme) à la vague de rire suivante (le flux et le reflux = tu pleures, tu ris), effaçant tout de go la trace des chagrins.
(je suis un peu poète, c’est parce que j’ai arrêté de fumer. Je fais une tentative de remplacement : une clope = un vers) (et je suis un peu comique aussi, ça c’est l’effet du manque. Désastreux.)
Revenons à notre bulot-ballot : donc il se renferme, il a l’œil humide, et ensuite il reprend soit du poil de la bête, soit le taureau par les cornes (on choisit l’image qu’on préfère) (c’est une bulot-sophie interactive). C’est la phase où le bernard l’ermite a pris possession de son corps (la sexualité du bulot, ça sera pour une prochaine fois) et le voilà qui devient le fameux Bulot à pattes !!!
Là, il affronte (un peu) les intempéries, lutte (comme il peut) contre les tornades, se protège (un pas de côté) des syphons siphonnés, reprend sa position protection dans les moments fous, et découvre en son bernard l’ermite intime un allié culotté…
Mais il peut aussi se contenter d’ouvrir simplement son parapluie ;-)
« Bulot vintage, du temps des cigarettes » : photo de Carine Taris, via Estelle D. des 4 saisons d’Estelle où on mange carrément bien, surtout la tarte au citron.
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