Texte 17 ≈ Sortir du vide ≈ journal vrai/faux de Sophie Poirier ≈ L’autre ennemi – aussi puissant que le vide – dont je dois me méfier : la dispersion. (…)
L’autre ennemi – aussi puissant que le vide – dont je dois me méfier : la dispersion. L’éparpillement.
Le rien rempli de petits riens.
J’ai relu les 6 pages pour mon prochain livre, écrites cet été. Elles ne sont que 6 certes, mais elles sont essentielles. Elles me plaisent.
Dans un texto, j’ai noté : « Ne contrarions pas les étoiles ». On dirait un titre de pièce de théâtre.
J’ai encore commencé un autre livre hier soir. C’est la première fois que ça m’arrive, je lis des pages et je pose le livre. Le lendemain soir, j’en prends un autre et je recommence.
Ce matin, j’ai écouté Christine Angot parler avec Pascale Clark sur France Inter.
Parfois je l’ai trouvée sublime, parfois j’ai pensé qu’elle ne s’était toujours pas débarrassée de sa colère.
J’aime son courage. J’aime son amour absolu pour la littérature. J’aime qu’elle se sauve. J’aime qu’elle écrive ce qu’elle écrit.
Elle a dit : « Tu t’assoies à ton bureau, tu essayes. Voilà. Et tu vois si l’écriture se suffit, si ce que tu as écrit existe. »
Comme Sophie Calle dit : « Et tu vois si ça passe l’épreuve du mur. »