« D’après ces proches… »
J’ai entendu ça ce matin pour la énième fois. Là, il s’agissait de ceux de Montebourg.
Et de Montebourg, j’ai pensé à toutes les concessions que doit faire un homme/femme politique de convictions lorsqu’il/elle devient ministre. Concessions ou reniements.
C’est difficile l’intégrité. Je veux dire : pour tout le monde, c’est difficile.
Mais quand on décide d’avoir pour métier un de ceux qui vous engage au nom des autres, d’être un représentant voir un Élu des citoyens, c’est une caractéristique qu’il faut pouvoir atteindre de temps en temps.
C’est difficile, oui : faire accord parfait avec soi-même…
On s’y casse les dents souvent. Je pense que mais je fais ça. Je dis ça mais je pense que. Je fais ci mais je dis que.
Contrairement aux politiques, bien souvent, ma parole et mes actes n’engagent que moi. Parfois des amis. Et heureusement, je crois qu’ils ne m’en veulent pas trop s’ils me prennent en flagrant délit de mensonges ou de trahisons car elles sont toutes petites et ils ont les leurs et peut-être même que c’est ça l’amitié : le partage des peines et des contradictions. (et les fous rires et la tendresse et les câlins dans les lapins)
Donc oui difficile l’intégrité.
Mais comment fait-on quand on vend ça : « croyez-en moi et votez pour mon engagement en des idées. » Et qu’on ment.
Comment on dort ?
Bon, au début, je voulais écrire sur cette expression « d’après ses proches ».
Mais qui sont ces proches qui se confient à des journalistes dès qu’il y a un problème ?
Il y a plein de proches partout autour des hommes politiques.
Je me pose des questions.
Comment devient-on un proche ?
Quelle formation pour être un bon proche ?
Et surtout : À quelle distance exacte doit-on se situer pour être considéré comme un proche ?
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