Je ne peux jamais expliquer vraiment le fond de ma pensée, je n’y vais pas souvent voir.
C’est trop loin, en plus c’est mal éclairé. Ça fait peur.
Non, je préfère attendre le surgissement.
D’un lapsus qui fait rire ou d’une maladresse aux joues rouges ou d’un regard troublé ou d’un tremblement au milieu d’une évidence.
Ou d’une phrase, une jolie phrase.
Alors je me dis que le fond de ma pensée est un endroit, somme toute, bien plus fréquentable qu’il n’y paraît.
Et que, peut-être, il mériterait que je m’y attarde…
Texte 37 ≈ Sortir du vide ≈ journal vrai/faux de Sophie Poirier
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