J’ai rêvé que je faisais des photocopies.
Ouais. Autant dire qu’avec ce genre de rêve, le matin, tu ne te réveilles pas avec l’impression d’être capable de conquérir le monde… Devant ton café, tu luttes un peu contre toi-même, les doutes, hein ? Forcément.
En plus, il pleut.
En plus, j’ai rendez-vous avec mon psy cet après-midi.
Et mon inconscient qui ne trouve rien de mieux que de me faire faire des photocopies en rêve !
Répétitive, lassante, identique, la même, désespérément la même.
Bonjour l’ambiance d’automne.
C’est-à-dire, imagine la scène, j’arrive chez le psy, il me demande si ça va, et moi je vais répondre :
– Ben, pas trop. Figurez-vous que, cette nuit, j’ai rêvé… que je faisais des photocopies.
Du tac-au-tac, il va me dire :
– Des photocopies ? C’est-à-dire ?
– Oui, plein de photocopies. Dans une photocopieuse, avec des tiroirs, plein de tiroirs. Et alors, ça photocopiait, ça photocopiait, ça n’arrêtait pas, des feuilles partout !
– Mais… Est-ce que vous étiez heureuse devant cette photocopieuse ?
Je souris jusqu’aux oreilles.
Il m’énerve avec ses questions importantes.
Texte 196 ≈ Sortir du vide ≈ journal vrai/faux de Sophie Poirier
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