L’espace est-il plein ou vide ?

« C’était un bonheur parfaitement extraterrestre ».

Elle conclue, par cette phrase, la scène qu’elle vient de décrire.*
Elle raconte qu’une fois, elle a pris le temps – le temps d’un orbite soit 90 minutes,
précise-t-elle -, dans l’espace on a beaucoup de choses à faire mais la spationaute l’a fait, ce moment pour elle : regarder par son hublot de navette en écoutant Norma par Maria
Callas. « Le rythme, explique-t-elle, va parfaitement avec l’espace… Oui, on peut le dire comme ça, c’était un bonheur parfaitement extraterrestre. »
Et je pense à cette chose comprise cette année, par toutes sortes de chemins
empruntés et particulièrement de ceux qu’on emprunte en hésitant mais avec la décision au fond de soi qu’il faut y aller, et puis avec tous ces histoires qui se finissaient, et donc cette chose que je croyais savoir – et c’était faux, je n’en savais qu’un morceau,
celui de l’hypothèse -,
donc que le vide devant-dans lequel on se trouve, c’est aussi de la place à occuper.


L’espace est à prendre.

Et telle une spationaute lunaire qui n’en finit pas de dériver, je constate néanmoins, et me voilà rassurée, que je  poursuis mon apprentissage et ma bataille contre un certain vertige…
Voyez et lisez donc ici et là ce que je pensais de ce vide et des trous noirs et des feuilles blanches et des  zones de transparence.

arretlumineux
Arrêt lumineux en gare de Tremoulas (24)

*J’écoutais ça dans la nuit : http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-nouvelles-frontieres-de-la-conquete-spatiale-2015-12-23