Je dis toujours Oui quand il s’agit d’aller à Soulac-sur-mer. J’y serai ce week-end, samedi 14 et dimanche 15 avril, la Fête du livre, avec Les Points communs, mon livre « road-trip fragile de librairie en libraire ».
J’y avais présenté il y a 10 ans mon premier roman édité La libraire a aimé.
Me voilà dans un de ces cercles concentriques qui ramènent aux endroits qu’on aime, malgré les détours, et remplie des aventures, se dire – j’ai besoin de quelques certitudes – qu’on est toujours là à écrire.

Je vais retrouver pour quelques jours mon précieux sentiment océanique, déambuler du Souvenir au Signal, aller saluer l’immeuble abandonné sur sa dune, sans doute manger une délicieuse gaufre à la chantilly en espérant que le marchand soit ouvert, et passer deux journées avec des lecteurs de Soulac-sur-mer.
Il est possible que j’y croise moins de visages connus qu’à l’Escale du Livre où j’ai eu le bonheur de voir passer pendant trois jours des amies (surtout des filles alors c’est le féminin qui l’emporte) et quelques amis de jeunesse, un peu de famille, les présents, les vivants. Je les remercie beaucoup. L’exercice n’est pas simple, partagé entre la joie et la tentation d’aller se réfugier dans une grotte.

(La phrase entendue qui a nécessité de ma part le plus grand self control est venue d’une dame qui m’a dit après présentation du livre : « En ce moment je me débarrasse des livres plutôt, j’évacue, je jette, j’en ai trop. »  Finalement, elle est revenue pour l’acheter. Peut-être qu’elle a trouvé ma réaction suffisamment digne… Ah les gens, quelquefois ils sont étranges.)

Certains ont lu mon livre dans le week-end, et je reçois depuis des petits mots que je savoure. Voilà des lecteurs heureux, qui font un beau et bon voyage en ma compagnie. Parfois, la vie est simple, n’est-ce pas ?

Donc, je repars sur un salon du livre, c’est le hasard, n’allez pas croire que j’entame une tournée.
Soulac. Je n’y connais pas grand monde mais mon livre et moi nous serons heureux du bord de l’océan.