gaulois or not ?

Ce matin, je me demande si je suis un Gaulois… Si Gaulois d’une start-up nation, ça veut réellement dire quelque chose.
Je me demande aussi si je suis un homme libre.
Et puis, je me demande si je fais assez d’efforts pour participer à la fin de la dépense publique.
Je me demande si j’ai la tête bien faite, les pieds sur les épaules, ou sur terre.
Est-ce que j’ai trop d’utopie et pas assez de réalisme, de pragmatisme ?
Un Gaulois, ça fait la révolution ?
Je me demande pour qui il me prend.
De la Gaule, ou la gaule ? De laquelle suis-je ? J’ai cherché l’étymologie, elle dépend de plusieurs hypothèses. Mais peut-être coq.
Il parle des Gaulois avec des moustaches  ? Je me demande : si je suis sans-culotte, je suis quand même un Gaulois ? Et ces Gaulois dont il parle, ils font du tourisme ? Ils votent aux européennes ? Mais ils sont où, mais ils sont où ? Mais ils sont où tous les Gaulois !?
Est-ce que je suis un Gaulois de Gaule ? Really ? C’est ça la pensée qu’il a, la vision, il pense qu’il bouscule, avec ce genre de phrase, pour changer les choses puisqu’il s’agit de ça, de changement, de réforme, avec des phrases du 19e siècle (et encore je suis moderne), des phrases de Pompidou, je sais pas, j’imagine bien Pompidou dire ça, ou Giscard, (mon fils me dit C’est qui ?), des phrases de pape, de vieux, des clichés.
Pensée courte.
Le contraire de la gaule.

Hélas, je crains la fin de cette histoire de France.
Parce que là, franchement, comme disait mon arrière grand-mère corse (qui s’y connaissait en gauloiserie) : on n’a pas le cul sorti des ronces.

 


Texte 206 ≈ Sortir du vide ≈ journal vrai/faux de Sophie Poirier ≈ lire l’ensemble des textes de Sortir du Vide