C’est un monde comme ça maintenant.
Où les médecins pleurent à la télévision.
À cause de l’humanitaire qui ne peut plus lutter. À cause du travail de la santé et du soin qui ne peut plus se faire. Ils démissionnent en pleurant, ils demandent aux politiques : Mais quelles sont vos valeurs, parce que nous ne comprenons plus rien. Ils leur demandent en essuyant les larmes du revers de la blouse blanche : Vous défendez quoi en réalité ?
Parce que nous, les médecins, on sait que vous ne défendez pas l’humanité, ni la santé.
Je me souviens de cette terrible époque (d’où je viens) où d’autres sortes de médecins triomphaient avec des sacs de riz sur l’épaule pour nourrir le tiers-monde. Ce volontarisme flamboyant permettait le pillage des richesses juste de l’autre côté de l’image.
Mais maintenant les pillages sont faits.
Et nous, on continue de regarder la télé.