Textes courts accompagnant le travail d’installation vidéo d’Olivier Crouzel, Exposition présentée du 24 juin au 31 août 2023 à la Maison de Grave, Le Verdon (Gironde) (un lieu historiquement dédié à la défense contre l’érosion du littoral et son histoire).

Vue d’exposition

Présentation de Paysages qui tanguent
Au fil des années et des voyages, Olivier Crouzel a accumulé ses collections filmées : bords de mer, digues, mouvements du vent, du sable, de l’eau, paysages d’entre-deux…
Il intervient parfois dans l’image par une action simple, présence témoin de son engagement physique dans le travail artistique.
Il montre ensuite ses images sous forme d’installations à base de projections, dans le paysage in situ, ou dans des salles d’exposition.
Depuis presque dix ans, il filme aussi le territoire du Médoc, fasciné notamment par l’histoire du Signal. Ses vues depuis les fenêtres brisées de l’immeuble dans sa phase à l’abandon sont devenues des oeuvres vidéos, dont l’une de dimensions spectaculaires – 18 rideaux – fait partie de la collection d’art contemporain François Schneider (depuis 2018).
C’est autour de cet immeuble symbole de l’érosion et aujourd’hui démoli qu’Olivier Crouzel a commencé sa collaboration avec Sophie Poirier, autrice. De son côté, elle aussi dans l’obsession de ce front de mer, a écrit un livre, Le Signal, Inculte, 2022.
Ensemble, ils créent régulièrement des expositions sous forme d’installations vidéos et littéraires. Ils se rejoignent sur cette fascination pour le littoral et ses transformations, sur la montée des eaux et les paysages qui se fabriquent pour lutter, résistance ou bataille, ou faire comme si de rien n’était…
Aux paysages, ici, ailleurs, se mélangent par petites touches les histoires de gens qui habitent ses endroits à la fois délicieux et fragiles, voués à disparaître pour beaucoup d’entre eux.
Associé au plaisir du bord de mer, ou à une vie quotidienne impensable autrement, ou encore à une force impérieuse, le littoral est à la fois un espace d’une grande beauté et celui d’un désastre en cours. Les deux artistes en ont fait pour La Maison de Grave une forme contemplative et lucide.

Vue d’exposition

Laisser un commentaire

Tendances