J’ai interviewé des architectes pour rédiger leur journal n°1, BPGassociés.
(À ce moment-là, mon fils en plein cinquième semestre de génie civil cherche du côté de l’urbanisme. Je me rappelle lorsqu’il était petit de son admiration pour les « bâtisseurs »)
J’aime bien interroger ces architectes, les discussions sur l’habitat, sur construire, les pourquoi, sur penser à l’autre qui va vivre là.

Discussion avec l’un d’entre eux sur les couleurs dans les hôpitaux.
Souvenirs du jaune moche de la maison de convalescence et l’aquarelle, imaginons qu’il s’agisse toujours de la même aquarelle qu’on retrouve dans chaque chambre de tous les EHPAD de France…

J’ai regardé les photographies de Martin Parr.
Je suis partie toute seule en tram jusqu’à Mérignac. (Le centre a tellement changé, je venais avec ma petite mamy quand j’étais enfant. On y prenait le bus pour « aller en ville », elle disait ça, elle aimait ça. C’était long ce trajet jusqu’à Bordeaux, j’ai imaginé comme elle aurait été heureuse de ce tramway.) (Ça aurait été tellement bien que cette partie-là de la vie dure plus longtemps…)

Et donc, je vais voir l’expo. Elle se terminait le lendemain. Je choisis de faire une après-midi comme ça, touriste perdue, la musique dans les oreilles, la mélancolie, impossible de s’en défaire.
AR Bx-Mérignac = 1 ticket tram – Expo entrée gratuite. Pas cher le voyage…
Il est intéressant à regarder, avec cette façon d’isoler des laideurs ou de zoomer les excès, d’évoquer les banalités ou de scénariser les quotidiens. Les photos de mode présentées ici donnent l’ampleur de sa provocation : parfois les clichés de chaussures sont flous comme si le paysage derrière était plus attractif que l’objet. Pourtant il réussit à donner envie. Ou ces ROUGES sur la tasse : le cartel indique la référence et la marque du rouge à lèvres, la trace un peu crade du rouge à lèvres sur le bord de la porcelaine…
Au milieu des photos de congratulations en pleine fashion week, et tout semble tellement So much et finalement on ne voit pas grand chose des gens, on perçoit les bras, on devine ces baisers hypocrites et les hystériques Darling So beautiful, et puis il y a un gros plan sur un décolleté avec un bout de poitrine au milieu des bâillements des vêtements et des gens, j’ai trouvé ça très érotique, furtif, on a l’impression d’apercevoir ce moment malicieux où on aperçoit le sein à peine.

Ici les couleurs sont vives, je lis qu’il a basculé du Noir&Blanc à la photo couleur avec sa passion pour des cartes postales, il dit que la couleur montre davantage de détails…

APERÇU DE JAUNE
 Martin PARR – Exposition Vieille Église Saint-Vincent – 30/10/2012
Le ROUGE sur la tasse
Martin PARR – Exposition Vieille Église Saint-Vincent – 30/10/2012
Le ROUGE sur une autre tasse
Martin PARR – Exposition Vieille Église Saint-Vincent – 30/10/2012
La photo du décoletté – Du rouge encore –
Martin PARR – Exposition Vieille Église Saint-Vincent – 30/10/2012

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