Lutter contre les lassitudes et ces vague-à-l’âme qui prennent comme ça, sait-on vraiment pourquoi, même en creusant davantage, et veut-on vraiment creuser ?
J’observe, vous savez ? Oui vous savez, et je regarde attentivement comment nous allons.
Parfois c’est étonnant, comme nous sommes beaux, brillants, les paillettes sur le bout du nez et les perruques vertes sur la tête, il y a des désirs dans l’air, vous savez, quand ça fait un peu des ailes, pour cause d’amour général en particulier, il suffit d’une phrase, un regard, un enthousiasme pour ce qu’on est, quelqu’un qui se réjouit de vous et vous voilà épatant.

Mais ça ne dure pas. J’ai bien regardé et j’ai ressenti. Ça ne dure pas.
On est va et vient, parfois on en fatigue d’avance, parfois on oublie et on profite bien, mais on tombe aussi dans les trous.

Oui, je vois comme on a le vent en poupe un jour, deux jours, etc.
Oui, je sais, on se cogne. Un mur, un silence, un ratage, patatras. Voilà la roue qui tourne. On valdingue.
Le monde fait pareil.
Du coup on ne sait plus : c’est moi qui… ou c’est eux… ou c’est la terre entière ?

J’écoute ce qui se raconte dans les soirées de toutes sortes (hier soir j’ai pioché un fortune cookie dans un grand bocal à l’occasion d’un pot d’adieu) (ce matin je l’ai mangé) (il me dit « you love to party ») (fastoche), donc j’écoute… et on va pas fort, croyez-moi.
On est tellement fragiles certains d’entre nous.

Alors aujourd’hui : ce sont les soldes, ce matin à la radio, on parle du moral des commerçants et du moral des consommateurs, de transparence et de tricheurs, d’austérité et de relance… Rien ne change, tout va pire.
Ça va pas vous remonter le moral ce que j’écris. Tant pis. Comme le dit ma copine à certaines personnes : « Je ne suis pas clown ».
En même temps, j’ai dit au début de ce texte : « Parfois c’est étonnant ».
Il y a des soleils.

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phrase de ©Michel Schweizer

Photo prise dans un carnet de propositions faites à Franck Tallon dans le cadre d’une exposition toute simple mais toute bien C’est l’été – série limitée #1 /été 2013
Au 69 – 69 rue Mandron – 33000 BORDEAUX

(avec d’autres phrases de Michel Schweizer, de Didier Arnaudet, de Bruce Bégout
+ des visuels de graphistes comme Bilto Ortega

+ des peintres comme Jo Brouillon : le tout au mur et sur des tee-shirts)

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