Avec la merlette, je n’ai pas trop avancé. J’ai tenté une approche avec du pain, elle a préféré son ver de terre. En même temps, j’aurais sûrement choisi l’entrecôte au quignon.
Mais elle vient parfois assez près et j’aime bien imaginer que je lui suis devenue familière.
– Les escargots, ça reste un problème. Je trouve qu’ils mangent trop et qu’ils rendent les plantes moches. J’essaie régulièrement de les rassembler dans un pot et de les amener un peu plus loin. Le temps qu’ils reviennent, j’espère qu’ils auront perdu l’appétit ou la route vers le jardin.
– Les moustiques sont à fond. Je me gratte.
– Il faudra que je vérifie ce soir si les hirondelles volent bas à cause de l’orage qui arrive.
– Mon compagnon de confinement a joué d’un instrument ramené d’Équateur. On a attendu… Aucune bête n’a réagi à son appel. Vu le son, c’est sûrement mieux.
– J’ai vu beaucoup de papillons. Je ne sais pas si c’est le bon signe de quelque chose. Ou juste que c’est le printemps.
– Les pies ont l’air de changer de territoire au fil du temps.
– J’ai quand même vu cette araignée immense.
– Et, les lézards qui sortent en ce moment sont bien dodus.
Je note ici pour l’avenir (qui est assez flou, aussi je ne me priverai pas de ce qui apparaît avec autant d’évidence) : je ne vais pas devenir reporter animalier.
Mais comme c’est bon d’avoir enfin une certitude !
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