se bercer d’illusions (42)

Aujourd’hui, au réveil, j’ai ressenti une grande fatigue. La fatigue à venir de l’hystérie, des désaccords, des colères, de la course, des injonctions paradoxales, de la compétition, de la promotion, du bruit…
J’ai pensé à cette fièvre de vie qui allait remplacer cette fièvre de maladie, et ça m’a épuisée.
Hier, ça me faisait pourtant terriblement envie : je voulais la fièvre du samedi soir !
Et ce matin, j’avais comme une gueule de bois, sans avoir ni bu ni dansé. Et les questions que je me posais était si vertigineuses, surtout celles qui concernent le monde d’après à inventer, le monde ! rien que ça !, la tête m’a tourné forcément, je me suis dit « Si je continue sur cette pente, je vais pas tenir jusqu’au 11 mai… »

J’ai opté pour la méthode : aujourd’hui, je ne me poserai que des questions inutiles.

– L’araignée marron et de grande taille installée sur une feuille de menthe (je n’avais jamais vu ça !) se trouve habituellement dans les régions méditerranéennes (du coup, j’ai vérifié). Soit le climat change, soit elle a voyagé sans autorisation ?

– Si on peut aller à la plage en juillet, est-ce qu’on devra porter un masque même quand on est tout nu ?

– Comment des escargots qui avancent si lentement peuvent manger en si peu de temps la totalité d’une plante ?

– Est-ce que je regarde la saison 4 du Bureau des légendes maintenant, ou est-ce que je le garde en réserve pour la saison 2 du confinement ?

– Quel est le secret de la chantilly de la crémière ?

– On se demande bien à qui on parle quand on parle tout seul.

C’est pareil quand on écrit. On se demande.
Mais ça va mieux.


Projet Parcours Affiches Comme va la pensée pour les marches de PanOramas mai 2018

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