J’ai presque fini de lire Un monde sans rivage. C’est très bien écrit, parfois d’une perfection qui étouffe un peu. Cela parle d’explorateurs qui échouent, des explorateurs qui voulaient traverser le Pôle Nord et voir le paysage depuis le ciel. Mais leur montgolfière s’écrase.
S’ils marchent avec des traîneaux, des canots et des vivres, comme ils sont sur la glace, ils dérivent lentement avec la banquise, en dessous devant dessus d’eux l’eau la glace le froid, et se perdent dans un univers blanc dessous devant dessus, aveuglés par la clarté du jour polaire. Ils avancent mais ils n’avancent pas.
Le Pôle Nord restera un mystère pour eux, le paysage vu d’en haut aussi. Trente ans plus tard, la neige en fondant fera apparaître trois corps, les restes du dernier campement, et des photographies en noir et blanc. Hélène Gaudy écrit à partir de ces images retrouvées.
Page après page, les trois hommes font ce chemin pour rien dans l’espace glacé.
Confinés sur une banquise à la lente dérive.
Parmi les quantités énormes de livres en réserve dont je dispose, il a fallu
que j’emporte celui-ci.
Ou alors c’est moi qui vois des confinés partout.
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