Le matin, nous nous racontons nos rêves de labyrinthes et d’escaliers sans fin, de courses-poursuites en trottinette dans des dédales de cités tentaculaires, et nous rions de constater que notre inconscient n’a plus grand chose à dire que nous ne savons déjà.
Nous poursuivons la conversation sur le thème des possibilités. Mais l’avenir ne nous passionne pas longtemps. Notre conclusion systématique : On verra plus tard.
Plus tard n’étant plus, ni demain, ni même la semaine pro comme on disait dans la vie d’avant. Plus tard, c’est peut-être en juin. C’est peut-être en Septembre. C’est peut-être jamais.
On rit un peu : si on doit faire un autre métier, nous ne prendrons pas voyants, ça au moins c’est certain, trop d’échecs en perspective. Nous rions aussi parce que nous sommes ignorants, à un point qui nous paraissait impossible à atteindre, même nous qui aimions vivre au présent.
Nous tentons une incartade au protocole, et nous faisons une petite manif dans le salon : « L’imagination au pouvoir ! L’imprévu au balcon ! »
Nous avons de la peine, nous rions.
Nous rions encore.
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