Plusieurs moments avec Juliette Mézenc

Juliette Mézenc est la deuxième écrivain qui vient en résidence dans le cadre du projet Une chambre à écrire. La rencontre-conversation en sa compagnie est fixée à vendredi 2 octobre, même endroit même heure : Bibliothèque Mériadeck – Bordeaux – à 18h30.

Juliette Mézenc a écrit un essai-poétique-énergique-passionnant qui s’appelle ELLES EN CHAMBRE.
Son livre fait référence à cette même histoire de chambre qui nous occupe dans le projet, cette chambre dont parle Virginia Woolf, celle-là même où une femme écrit ou pourrait écrire si seulement elle l’avait cette chambre.
Juliette Mézenc parle de certaines chambres d’écriture qui sont des endroits, son propre corps, un bistrot, plusieurs chambres, une chaise, où l’écriture se passe… Si possibleet faut bien élever les enfants et gagner sa vie aussi…-
Elle fait le guide dans un espace souterrain, le lieu d’écrire : de Danielle Steel, Sylvia Plath, Shahrnoush Parsipour, Monique Wittig, Nathalie Sarraute, Hélène Bessette, Gertrude Stein un atelier d’écriture fondamental… Qu’on connaisse leur oeuvre ou non n’a aucune importance, (et ça donne envie de découvrir celles qu’on n’a jamais lues).
Juliette Mézenc & Son site de travail : motmaquis.net
Son livre est édité aux éditions de L’Attente intègre des liens, d’autres textes, des mots-clés etc. Les précédents chez Publie.net

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Page 22 > Elles en chambre, Juliette Mézenc, éditions de L’Attente, extrait du chapitre Dans la chambre de Sylvia Plath

« nous tombons mais peut-être montons-nous, comment savoir dans notre monde si nous montons en vérité ou si nous descendons en vérité, nous n’en savons rien
(faudrait déjà qu’il y ait un haut et qu’il y ait un bas)
ce que nous savons :nous avançons dans nos lectures
c’est ce qui donne une direction, je crois, dans l’espace-temps
et comme nous lisons de haut en bas, selon notre lecture du monde donc, qui veut qu’il y ait un haut et qu’il y ait un bas, parce qu’il faut bien le lire, le monde, n’est-ce pas, même maladroitement, même grossièrement, nous y sommes tenus n’est-ce pas, eh bien
nous tombons dans l’écriture, chute lente qui aggrave la chute, l’aggrave heureusement je crois, parce que tous les hommes tombent en vérité, mais seuls les lecteurs ont conscience de tomber et c’est ce qui fait leur force je crois, le lecteur plie vers le texte mais le lecteur ne rompt pas n’est-ce pas
et c’est là que le phénomène curieux se produit : la lecture aggrave la conscience de votre gravité et vous, vous commencez, je sens que ça vient, que vous le sentez, vous commencez à vous sentir plus léger » (…)

Venez écouter Juliette Mézenc vendredi 2 octobre à 18h30 Bibliothèque Mériadeck Bordeaux pour une conversation intitulée « Regard sur la ville » dans le cadre du projet « Une chambre à écrire »

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