J’ai eu l’air comme ça qui m’est venu aujourd’hui…
Ah les voyages, que c’est beau les voyages.
J’ai marché un kilomètre.
Au milieu des maisons, dans les rues de la ville.
J’ai traversé la voie ferrée.
En hauteur depuis la passerelle étroite, j’ai vu des champs de coquelicots orange. Des pavots de Californie, originaires du grand Ouest des États-Unis et qui poussent à côté des forêts de séquoias, apprend-on sur wikipédia. Comment sont-ils arrivés ? Là, ils fleurissent le long des rails, en grands buissons vifs et jaunes au milieu des pierres grises. Les trains sont rares, peut-être que les pavots s’épanouissent. On entend quelquefois la nuit des trains, de marchandises sûrement, au bruit qui dure on sait qu’ils sont longs.
J’ai vécu une aventure.
Sur la route, un hérisson. Il avance lentement, titube, se remet à l’arrêt, puis reprend un chemin, il renifle le bitume, se dirige doucement avec des hésitations vers l’herbe sur le bord. Un camion arrive. Il vient vers nous. Je m’écarte, je tourne le dos, je me bouche les oreilles.
Je ne veux pas voir ça.
Le camion a tourné.
Je laisse le hérisson à son destin.
Ah les voyages,
Que c’est beau les voyages!
Et le monde nouveau qui s’ouvre à nos cerveaux,
Nous fait voir autrement
Et nous chante comment
La vie vaut bien le coup, malgré tout
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