L’heure de marche dans les rues du quartier me laisse à chaque fois dans une fatigue étrange.
Ce grand ciel gris foncé est très beau. Et j’attends l’orage comme l’annonce d’une nouveauté.
L’arbre qui a l’air si lugubre en hiver avec ses branches noueuses est devenu vert et hirsute. Je le préfère comme ça.
Il a plu tout à l’heure.
Il y a dans l’air le parfum de la terre mouillée, c’est quelque chose de l’ennui et de l’enfance.
Comme si nous étions abandonnés, les parents partis à une fête, et nous à rester à la maison, avec le droit de traîner dehors, mais pas trop tard, nous sommes là à rêver un peu d’être grands, à imaginer des histoires, à tourner en rond, sans trop savoir quoi faire de cette permission du jardin, quand il fera nuit il faudra rentrer.
Ça y est, l’orage gronde.
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